Merci pour le lien vers l'article Caelina.
Comme tu le disais il y a quelques jours, le déficit en telle ou telle bactérie au cours d'une MICI est peut être un des facteurs déclenchant ou d'entretien de la maladie. Mais à l'inverse pourquoi pas une conséquence?
Le manque de cette bactérie est un constat, c'est tout. Une réflexion s'impose sans négliger aucune piste et si ça peut déboucher sur un traitement non agressif, c'est tant mieux.
On gagne souvent à changer d'angle quand on examine un problème. Et en médecine ça ne manque pas les histoires où au fil des décennies des causes sont devenues conséquences et réciproquement.
L'obstacle au progrès c'est parfois l'inertie des certitudes.
Dans les MICI il y a constamment un dérèglement de la réponse immunitaire. Je dirais plutôt de la régulation immunitaire: la surface intestinale déployée couvre un cours de tennis et mobilise à elle seule environ 60% des ressources immunitaires de l'organisme. On imagine bien la complexité des mécanismes de régulation immunitaire et des échanges entre la paroi intestinale et la flore bactérienne intestinale, sans compter l'autorégulation de la flore elle-même.
Il y a quelque chose à faire là, c'est sûr, un vrai défit intellectuel et technologique.
A suivre avec intérêt.
Greg